Radicalisations

Prendre les jeunes au sérieux

L’année scolaire écoulée a été riche de propos tenus sur la situation de la radicalisation dans les écoles. On a vu émerger le “baromètre du respect” adressé aux membres du personnel de l’enseignement, un “livre-enquête”, et, peu avant l’été, les auditions de la commission de l’enseignement sur les phénomènes de radicalisation et d’autocensure dans les écoles de la FWB.

 

Ces évènements ont pour toile de fond un climat de polarisation des discours, alimentée par des enjeux identitaires forts, et des tensions liées aux conflits internationaux.
Dans ce contexte, les discours politiques et médiatiques, ainsi que les dispositifs de prévention de la radicalisation posent question. Trop souvent la radicalisation est limitée à un seul aspect en oubliant qu’elle peut prendre beaucoup de formes.

 

Sur le terrain éducatif, les acteur·ices interrogé·es expriment régulièrement des difficultés, voire un sentiment d’impuissance, sur la manière de traiter des sujets brulants.

 

Mais finalement, que met-on derrière le mot “radicalisation” ? A-t-il connu des évolutions ? Quelle analyse peut-on faire des discours politiques et médiatiques ainsi que des dispositifs de prévention mis en place par les autorités publiques ? Par rapport aux différentes formes de radicalisation, quelles actions l’école et l’associatif peuvent-ils mener ? Comment prendre au sérieux les interpellations des élèves qui se cachent parfois derrière des provocations, et les transformer en projets dans le cadre de nos cours ou encore dans d’autres lieux que l’école ? Est-ce possible, si oui à quelles conditions ?

 

Pour aborder ces questions et engager le débat, ChanGements pour l’égalité a invité plusieurs intervenant·es :

 

  • Jessica Faraci, secrétaire générale ProJeunes, membre du collectif “Retissons du lien”
  • François Rinschbergh, sociologue et auteur d’une recherche sur l’imaginaire et les effets des politiques de prévention de la radicalisation
  • David D’Hondt, enseignant dans le secondaire et militant CGé

 

Les interventions seront suivies d’un débat avec la salle.