Revue Projet 392

Par les yeux des femmes, l’exil

Les migrations féminines sont longtemps demeurées à l’ombre des gros titres et de l’attention générale dans les pays dits d’accueil. Pourtant, elles représentent aujourd’hui plus de la moitié des personnes migrantes. A-t-on enfin dépassé l’angle mort?


Un pan du voile a certes été levé au début de la pandémie du Covid-19. L’utilité sociale de certains métiers (caissières, aide à domicile, employées d’entretien, etc.) a jeté une lumière neuve sur celles qui les occupent: très souvent, des citoyennes de pays tiers, notamment africains.


Une découverte, vraiment? Les femmes n’ont jamais été absentes des flux migratoires et leurs bras n’ont jamais cessé d’être dévolus aux tâches les moins valorisées et rémunérées. Il y a pourtant loin entre cette mise en lumière et le percement d’un plafond de verre tenace. Les expertes sollicitées par la Revue Projet pour ce nouveau dossier le soulignent chacune dans leur domaine.