L’exil, une autre souffrance
Le cas des communautés djiboutienne et somalies
Cet ouvrage aborde la question de l’exil à partir d’expériences vécues. L’espace qui motive le départ est localisé : la République de Djibouti et, plus largement, la communauté somalie des pays alentour.
L’espace visé, objet d’espoirs souvent imaginaires, est vaste: les pays occidentaux (Europe, Amérique du Nord, Australie) et non l’Arabie voisine qui occasionne un autre type de migration temporaire très fréquent.
En pays d’exil, les situations sont complexes et varient selon plusieurs facteurs: modalités d’accès au pays d’accueil, âge, sexe, maîtrise des langues, compétences, capacité ou non à s’insérer dans la culture nouvelle. Sont aussi examinés les relations internes entre exilés, la question de la religion souvent mal perçue par le pays d’insertion, les liens avec la terre d’origine, etc. D’où ces questions: comment vivre entre deux cultures sans se perdre? Comment préserver, pour les enfants, une part de l’identité originaire ?
Ce livre, soucieux de rendre compte du vécu, ne simplifie pas les multiples situations, ne condamne pas – si ce n’est la situation initiale qui a provoqué l’exil – et admet, pour certains, une intégration mitigée. Mais quels que soient les modalités et les résultats, l’exil demeure toujours une autre souffrance.