Zouglou

Cie Hyppolite Bohou 

En baoulé, langue parlée au centre de la Côte d’Ivoire, “zouglou” signifie “saleté, pourriture, tas d’ordure”, à l’image de la promiscuité et de la misère dans lesquelles vivent les étudiants ivoiriens dans les campus vers la fin des années 80.

 

Le zouglou est un rythme et une danse nés en Côte d’Ivoire dans les années 90 pour servir de relais artistique dans la lutte que menait la jeunesse à cette époque. Le sens est clair: un désir profond de liberté, et de bien-être recherchés par la jeunesse.

 

Zouglou est une pièce qui questionne la nécessité et la légitimité de la révolte. C’est une invitation à continuer la lutte pour une justice sociale, une invitation pour chacun à assumer sa propre révolte. Cette pièce se nourrit de l’histoire et de la gestuelle du zouglou, mais aussi de l’histoire de différentes révolutions dans le monde.

 

Le zouglou ne se danse pas, il se libère.

 

La  chorégraphie imprégnée de mouvements d’imploration et de contestation se nourrit de l’histoire et de la gestuelle du Zouglou, mais également de celles des différentes révolutions dans le monde.
Partout où il y a revendications populaires, il y a Zouglou.
Partout où il y a Zouglou, il y a révolte.
Partout où il y a révolte, il y un désir de changer les choses, de réinventer le monde.

 

Le duo retrace le parcours d’un homme qui, dans son combat, emprunte à toute sa génération la force d’un rythme né pour et pendant la lutte. Face à un pouvoir dictatorial sourd, il chante, danse, parle et ironise.

 

Comédien, danseur, chorégraphe, Hippolyte Bohouo est né en Côte dʼIvoire. Il pratique la danse et le théâtre depuis son plus jeune âge. Après avoir dansé dans la fresque dʼouverture du PANAF 2009 (Festival Panafricain dʼAlger) avec Kamel Ouali, il sʼinstalle en Belgique en 2010, et crée des pièces en résonance avec son actualité. En 2012, il met en scène, au TOB, Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce. En septembre 2018, il est danseur dans La flûte enchantée, mis en scène par Roméo Castellucci et chorégraphié par Cindy Van Acker à lʼopéra La Monnaie de Bruxelles et lʼopéra de Lille.

 

Dans le cadre du D Festival.