Réflexions et enjeux autour de la politique d’accueil
Le replay de la journée d’étude
Que deviennent les primo-arrivant·es ?
Témoignage de Sarah Bellet
Sarah Bellet est co-autrice d’une recherche à grande échelle sur l’efficacité, l’impact et la qualité de la politique d’accueil des primo-arrivant·es à Bruxelles.
Quel est l’impact du parcours d’accueil dans l’installation des personnes primo-arrivantes ? Quels sont les facteurs favorisant ou fragilisant l’installation des personnes primo-arrivantes ? Les personnes qui ont suivi le parcours d’accueil sont-elles satisfaites de la politique qui leur est adressée ?
En 2013, un décret de la COCOF institue le parcours d’accueil pour primo-arrivants à Bruxelles. Trois ans plus tard, le parcours est effectif et les premiers bénéficiaires se présentent dans des bureaux d’accueil. A l’instar des parcours néerlandophones et wallons, cette nouvelle politique d’accueil se veut une offre intégrée : elle se dote pour objectif de viser « la globalité de la problématique de l’accueil » [Projet de décret du 7 mai 2013] afin que les primo-arrivant·es puissent « mener leur vie de manière autonome et accroitre leur participation sociale, économique et culturelle » [Décret du 18 juillet 2013]. Pour ce faire, les bureaux d’accueil mettent en œuvre un parcours aux multiples composantes : évaluation des besoins sociaux et linguistiques, informations sur les droits et devoirs, accompagnement individuel, cours de français, « formation citoyennes » … Autant d’actions qui constituent la structure de ce parcours gratuit et volontaire.
Au cours de l’année 2022, une obligation de suivi doit entrer en vigueur : les migrant·es s’installant à Bruxelles auront l’obligation de suivre un parcours d’accueil, celui organisé par la COCOF, ou le parcours Inburgering organisé par la VG.
Après 5 ans d’existence effective et à la veille de l’entrée en vigueur de l’obligation de suivi, le moment était opportun pour le Centre Régional d’Appui à la Cohésion Sociale d’initier une recherche à grande échelle sur l’efficacité, l’impact et la qualité de cette politique d’accueil.
Concrètement, ce rapport doit répondre à trois types de questions :