Ma Bine Wa Bine
Dema
Dema est un artiste plasticien belgo-marocain né et élevé à Bruxelles, il commence son exploration de l’art et de l’identité il y a 30 ans. Son travail va de l’expérimentation calligraphique utilisant de l’encre et du papier, à l’élaboration de peintures murales de 30 pieds de haut et l’emmène partout dans le monde, de Rio à Dubaï.
Il a notamment organisé des expositions et des ateliers à Washington DC et à Dakar, entre autres, mais passe la plupart de son temps à organiser des événements et des activités artistiques pour les enfants et les adolescents dans sa ville natale, Bruxelles. Comme beaucoup d’entre nous, Dema s’est toujours senti “entre les deux”, à la croisée de diverses identités distinctes et a simplement refusé de choisir un camp. Chacune de ses pièces se situe à l’intersection de la calligraphie, du graffiti, de la poésie et du langage… des chemins divergents qui mènent tous à une croissance personnelle et culturelle. Dema n’embrasse pas seulement son intersectionnalité, il la voit, dans toute sa complexité, comme son vrai moi. Pour l’exposition Ma bine wa bine, il utilisera l’histoire de ses racines et son héritage comme source d’inspiration pour cette collection de pièces mettant en valeur l’œuvre de sa vie.
Artiste engagé, dès le début de sa carrière de calligraffiti, Dema a immédiatement perçu le besoin d’un engagement artistique au sein des communautés de jeunes de son quartier ainsi qu’à l’étranger. Au fur et à mesure que son travail gagnait en visibilité, il a commencé à parcourir le monde en assistant à des festivals d’art et en participant à des expositions. Il a profité de ces opportunités pour travailler avec des organisations locales sur des ateliers pour les jeunes qu’il concevait et dirigeait. Aujourd’hui, il travaille régulièrement à Bruxelles et anime actuellement des ateliers d’art dans des prisons en Belgique.
“Ses œuvres font toujours émerger une philosophie, un message, qui reflètent son parcours de vie, ses expériences citoyennes et surtout, son souhait d’accompagner les jeunes générations. Car c’est là son enjeu primordial: grâce à sa noble et longue expérience sur le terrain, il favorise l’expression des jeunes et les fait exister dans un espace public leur appartenant souvent trop peu.” (Pascaline Adamantidis, CBAI).