Héberger des exilé·es : l’affaire ou la faute de qui ?

En 2022, à l’invitation du gouvernement, des citoyen∙nes ont accueilli dans leur foyer des exilé∙es qui fuyaient la guerre en Ukraine. En 2015, la Plateforme citoyenne a commencé à organiser l’hébergement d’exilé∙es que les instances officielles ne prenaient pas en charge.

 

Cette hospitalité citoyenne se pratiquait déjà auparavant de manière moins structurée et moins visible, parfois clandestinement. Elle renvoie à une longue histoire, traversée par les mêmes questions récurrentes. Qui de l’État ou de la population est tenu de prendre en charge l’accueil des personnes arrivantes ou démunies ? Qui est le plus à même de le faire avec aménité ? L’hospitalité se veut gratuite mais qui en encaisse le coût, pas seulement financier ? Pourquoi, selon les époques, les contextes internationaux et le profil des personnes accueillies voire accueillantes, est-elle tantôt encouragée, tantôt criminalisée ? Si l’on héberge le temps d’une crise ou pour permettre à la personne d’arriver, qu’en est-il de l’après ?

 

Une discussion avec Antoine Roblain et Andrea Rea, deux des auteurs de Héberger des exilé·es, initiatives citoyennes et hospitalité (Éditions de l’Université de Bruxelles, 2023), ainsi qu’avec deux hébergeuses, animée par Mathieu Bietlot (Maison du Livre, auteur de Folie de l’hospitalité, Couleur livres, 2022).

 

Une collaboration entre la Maison du Livre à Saint-Gilles et le Centre bruxellois d’Action interculturelle.