Lia de Itamaracá

Juste au-dessus de Recife, dans le Nord-Est du Brésil, se trouve la très jolie île d’Itamaracá. Sur cette île vit Lia de Itamaracá. Au port d’Itamaracá est née une tradition bien précise. Les femmes des pêcheurs chantaient et jouaient la ciranda, un style traditionnel de la région, en attendant que leurs maris rentrent avec leur prise.

 

Mais revenons à Lia de Itamaracá, car à 78 ans, elle est devenue l’une des plus importantes voix de la ciranda. Les rythmes de cette musique sont indissociables des influences musicales africaines qui se sont développées dans le Nord du Brésil. Pendant la période coloniale, l’état de Pernambuco était un centre majeur de la traite des esclaves et s’est ainsi avéré être un creuset culturel avec des influences des colonialistes portugais et hollandais, mais aussi des juifs anglais, des peuples autochtones et bien sûr des esclaves africains. Cela a créé des styles de musique très spécifiques qui se distinguent du reste du Brésil.

 

La ciranda traditionnelle est accompagnée de percussions et d’instruments à vent. Les voix se font souvent en questions-réponses entre le chanteur principal et les choristes et danseurs. En 1977, Lia de Itamaracá sort son premier album et devient la “cirandeira” la plus importante du Brésil. Ses cirandas ont été chantées par des stars telles que Gilberto Gil et elle a influencé des artistes tels que Chico Science & Nação Zumbi et Lenine. Lia a été nommée patrimoine vivant de l’Etat de Pernambuco.