Au soleil de Sadok

Sadok Boudoukhane, 56 ans, termine son plaidoyer pour l’économie sociale et les coopératives: ce secteur alternatif qu’il a si longtemps animé à Bruxelles, à la force du poignet. Il saisit un verre d’eau et s’écroule aussitôt, inconscient. Des amis pratiquent le massage cardiaque. L’ambulance arrive. Hélas, Sadok décède sur le chemin de l’hôpital. Que s’est-il passé ? Son cœur, qu’il avait si grand, a explosé. Mais pourquoi ?

 

Sadok, d’origine tunisienne, fut un militant de l’économie sociale, très engagé pour créer des solidarités au plan local et international. Antiraciste, il était laïque, partisan du faire et vivre ensemble, fermement opposé à tous dogmes. Une personne extraordinaire dont le chemin de vie et de luttes inspirera, nous l’espérons, les nouvelles générations qui prennent le relais…

 

Sadok était issu d’un coin très pauvre de Tunisie. Après le lycée, il émigre en Europe, à la recherche d’un meilleur avenir. Son rêve? Entreprendre des études d’ingénieur. Après une époque de galère à Paris, il rejoint Bruxelles et se lie à un groupe de progressistes tunisiens laïques. Il écoute, apprend, s’engage. Son credo: la solidarité sociale, aux côtés des opprimés de toutes origines. Avec ses camarades, il se bat contre le racisme, prônant le “vivre et le faire ensemble”. Jamais il ne déviera de son idéal !

 

Dans ce livre, sensible et émouvant, l’écrivain Jean Lemaître retrace la vie exceptionnelle de Sadok. Puisse son parcours inspirer les jeunes générations en quête de fraternité internationale…