#369 - novembre/decembre 2023

Une matière vivante !

Archives de l’histoire coloniale

Pour écrire l’histoire, on a besoin des archives : on a besoin de les consulter, de les recouper, de les analyser. Il en va ainsi des archives de l’histoire coloniale. Une affirmation bien banale… qui devient une aventure aussitôt qu’on se questionne sur le contexte dans lequel ces sources ont été produites, comment elles ont été réparties au moment des indépendances, et aussi qui sont les absents et absentes dans ces documents.

 

Sur le marché des archives, l’information est plus ou moins accessible, et parfois pas du tout, entre celles perdues, ou en perdition, faute d’être répertoriées dans des fonds, ou celles classifiées pour des raisons politiques ou juridiques. Cette mise à disposition (physique ou numérique) fait partie des défis à relever pour continuer à écrire l’histoire coloniale. En effet, comment éclairer le passé indépendamment de ce que les pouvoirs coloniaux et leurs savoirs avaient – de manière intéressée et sélective – décidé d’en faire émerger ?

 

Loin de la poussière et des corridors sombres associés aux archives, nous sommes face à une matière en mouvement, qui vit grâce aux « passeurs et passeuses du passé » – archivistes, documentalistes, historiens, et tout un chacun.

SOMMAIRE

Célébrons !

Nathalie Caprioli

Interpréter les silences

Entretien avec Amzat BOUKARI-YABARA

 

GPS des archives coloniales

Entretien avec Pierre-Alain TALLIER

 

Entre transferts et (dé)classification

Bérengère PIRET

 

Lumumba, les mineurs et le silence

Quentin NOIRFALISSE

 

Des archives pour restaurer le passé ?

Ornella ROVETTA et Delphine LAUWERS

 

Archéologue musical

Sarah LOHISSE

 

Luluabourg/Kananga, une ville à deux vitesses

Entretien avec Anne MORELLI

 

Le cas Christophe Colomb

Jean LEMAÎTRE  

 

Les Mères veilleuses

Dessin de Manu Scordia. Texte de Nathalie Caprioli

Vous êtes Italien ?
Non, je suis Sicilien.

Anthony CACI

Texte de Marie Darah. Photo de Massimo Bortolini