Les publics des associations de Cohésion Sociale : étude d’impact

Rapport annuel CRAcs – 2023

En 2023, pour la première fois depuis sa création, la cellule “cohésion sociale” du CRAcs a décidé d’interroger directement les publics de la cohésion sociale. Afin de sonder le plus grand nombre possible de bénéficiaires et d’établir une “photographie” des publics, une enquête à grande échelle a été mené à terme. Entre mars et juin 2023, près de 1.200 bénéficiaires de la politique sociale, toutes priorités confondues, ont été interviewé·es à l’aide d’un questionnaire. Plus précisément, quatre questionnaires ont été élaborés par l’équipe du CRAcs et ont été soumis aux publics, dans le but de s’adapter aux profils et aux besoins de chaque priorité, tout en reflétant les objectifs spécifiques de chacune d’entre elles.


Si la meilleure connaissance des publics de la cohésion sociale constituait le premier objectif de cette recherche, il n’en demeure pas le seul. Cette étude explore aussi la question suivante: existe-t-il un alignement entre les objectifs du décret et les impacts ressentis par les bénéficiaires? Notre Hypothèse 1 affirme que les actions entreprises par les opérateurs de cohésion sociale génèrent des impacts chez les bénéficiaires, en écho aux objectifs établis par le décret (Hypothèse de l’alignement).

 

Nous avons approfondi nos questionnements en nous fixant un objectif ultérieur, à savoir comprendre si ces impacts sont ressentis différemment par les bénéficiaires. Par exemple, ces effets sont-ils perçus de manière plus ou moins forte en fonction de l’âge, du sexe du répondant, de sa situation socio-économique? Ou peut-être l’intensité de ces effets est-elle liée au temps d’adhésion à l’association ou aux motivations poussant les bénéficiaires à fréquenter l’association ? Toutes ces questions sont sous-jacentes à l’Hypothèse 1.1, qui postule que les effets ne sont pas ressentis de la même manière par tous les bénéficiaires, mais qu’ils peuvent varier selon des éléments tels que leur profil socio-économique et leurs trajectoires.

 

Enfin, cette recherche s’est donnée pour objectif de comprendre si et dans quelle mesure les associations de cohésion sociale peuvent représenter une ressource pour les bénéficiaires, ainsi qu’un lieu de socialisation et de création de liens. L’Hypothèse 2 repose sur des postulats théoriques qui décrivent le rôle joué par les réseaux associatifs dans la création de liens sociaux. Cette image est également partagée par les professionnel·les du terrain et elle émerge à plusieurs reprises dans d’autres rapports et études.

 

Les résultats de cette enquête permettent de mieux connaitre le public de la cohésion sociale et démontrent, sans équivoque, que la politique de Cohésion Sociale produit des effets positifs sur les bénéficiaires, en alignement avec les objectifs du décret. Ces effets se manifestent à plusieurs niveaux, tels que la confiance en soi, l’autonomie, la participation sociale, l’ouverture à l’autre et à des nouvelles expériences.

 

Sur base des résultats empiriques fournis par cette enquête, le rapport énonce des recommandations à l’attention du Collège de Cocof, visant à stabiliser, renforcer et valoriser le secteur, ainsi que ses retombées positives sur les bénéficiaires.