La « mixité de genre » dans les pratiques d’Alpha-FLE en Cohésion sociale

Rapport annuel du CRAcs – 2017

Nous avons souhaité dans le présent rapport nous pencher sur une des composantes de la politique de cohésion sociale soutenue par la Cocof, composante qui a trait aux choix posés par les associations d’offrir des modules d’acquisition du français, en organisant tantôt des groupes mélangeant des apprenants et des apprenantes, tantôt des groupes composés uniquement d’apprenantes.


Nous avons voulu explorer les significations que recouvrent ces types de choix mais également approfondir la manière dont ils interviennent concrètement dans les processus de formation. Comment s’opèrent ces pratiques ? Comment la question du mélange ou de la mixité se manifeste-elle dans la pratique des apprenant·es et des formateur·trices ? Ces choix de mixité  ou de non-mixité renvoient-ils à des attachements de principes (de nature « idéologique ») ? Ou résultent-ils d’une prise en considération des attentes formulées par les publics d’apprenant·es ?


Nous souhaitions également que cette exploration s’opère par le regard que les apprenant·es posent sur ces deux types d’offres : comment vivent-ils ou vivent-elles ces situations de mixité ou de non-mixité ?


Pour cheminer dans le sillon de ces questionnements, nous nous sommes appuyé·es sur la Méthode d’Analyse en Groupe (MAG), méthode contraignante qui a été présentée aux participant·e·s et dont il résulte la construction d’une connaissance collective.


Pour cheminer dans le sillon de ces questionnements, nous nous sommes appuyés sur la Méthode d’Analyse en Groupe (MAG), méthode dont il résulte la construction d’une connaissance collective. La Méthode d’Analyse en Groupe permet à des acteurs·trices impliqués de différentes manières dans une problématique sociale de construire une compréhension contrastée et nuancée des enjeux qui traversent leurs pratiques. La MAG permet de mutualiser les savoirs de chercheur·es et d’acteur·trices de terrain qui sont associé·es à la production de connaissances, afin d’expliquer des phénomènes sociaux. Nous nous sommes réuni·es avec ces différents acteur·trices pendant quatre journées de Méthode d’Analyse en Groupe, au cours des mois de mars et avril 2017.